Le Savon Fou
Par cshabou
Cet été, nous sommes allés passer une journée en famille à Marquèze, l’éco musée de la grande lande : petit train au départ de Sabres - la joie des petits - moutons et petits métiers d’autrefois.
http://www.landes.org/fr_tourisme_patrimoine_marqueze.asp
En prime, la chaleur d’un jour d’été très chaud, comme il peut en faire sous les pins des Landes, avec pour réconfort, les pieds dans le ruisseau qui passe sous le moulin.
Cette quinzaine là, les travaux de femmes étaient à l’honneur et j’ai pu assister, pendant que le reste de la troupe restait au frais dans la maison du berger, à la fabrication du savon de lessive.
Des jeunes filles modernes, vêtues de costumes des paysannes landaises, revivaient les gestes d’autrefois.
Elles touillaient dans un grand chaudron sur un feu de bois, une pâte brun-rouge, qu’elles versaient ensuite dans des moules en bois.
Les pains finis, avaient une couleur ocre-brun et l’aspect de pierres de savon inégales.
Sur une feuille à coté, j’ai pu relever la composition du savon :
Et bien sûr, ma curiosité éveillée, je n’ai pas pu m’empêcher de poser des questions !
- A quoi sert la colophane ? (dans ma mémoire, c’était une colle employée autrefois, ce qui n’était pas faux, seulement incomplet)
- A durcir, colorer et parfumer le savon
- Vous pouvez m’en dire plus, sur la colophane ?
- C’est le résidu solide obtenu après distillation de l'oléorésine (appelée aussi gemme), substance récoltée à partir des arbres résineux et en particulier les pins (le genre Pinus) par une opération que l'on appelle le gemmage. Elle se compose donc de 90% d'acides résiniques et de 10% d'esters (diterpènes et sesquiterpènes)
Le nom vient de Kolophôn (une cité grecque antique de l’’Asie Mineure) d’où l’on tirait cette substance. Dans les Landes de Gascogne, où elle était produite en quantité, la colophane portait le nom gascon d'arcanson, qui est à l’origine du nom de la ville d’Arcachon. (j’ai retranscris l’article de Wikipedia, ne me souvenant plus des paroles exactes de la belle Landaise)
L’autre produit de la distillation est l’essence de térébenthine, utilisée entre-autres, dans les établissements de cure.
- Qu’est-ce que vous utilisez, comme huile ?
- De la graisse de canard.
- Ahhhhhhhhhhhh !
Et là, j’ai vu que le savon que j’avais fait deux mois plus tôt, avec cette fameuse graisse de canard gras, qu’on utilise pour tout frire dans les landes, même les merveilles (miam !), je ne l’avais pas inventé !
Je vous livre donc la formule de mon savon fou, plagiat involontaire, sans colophane, substance pas évidente à trouver et potentiellement allergisante.
Pour la plante indienne (probablement une variété de basilic), je serai en mesure dans quelque temps de vous en donner le nom, les propriétés, les utilisations possibles. Mon nez adore l’odeur de cette belle inconnue, utilisée pour parfumer les bouquets de fleurs pour les temples dans le sud de l’Inde.
Beurre de cacao et cire d’abeille ont durci le savon qui est bien doux et dégage une indéfinissable odeur très agréable. Seul petit hic, les argiles colorent un peu le gant de toilette, ….mais c’est tellement joli !
Oh qu'est-ce qu'il est beau! J'aime beaucoup!
Je suis pas très graisse de canard, désolée mais j'aime bien les savons "autochtones" si on peut dire^^
Sinon, la photo avec les aiguilles de pins, est-ce un savon de la bas ou un morceau de colophane? C'est vraiment beau! tu as mis beaucoup de beurres durs au final, tu nous dira comment il est à l'usage? Je me demande ce qu'apporte la graisse de canard à un savon? Je sais qu'en nutrition, ce n'est pas un gras "mauvais" comme les graisses des quadrupèdes...
Et bravo, les photos sont vraiment belles,Effectivement, Venezia, plus de foie gras pendant quelque temps ! Non, je ne sais pas si ce savon à la même action que la crème contenant de la graisse de canard (très efficace, j'ai testé). Il adoucit certainement mais ne doit pas rester suffisamment longtemps sur la peau pour un effet curatif. En compplément de gamme, ça peut être intéressant, tu pourrais le faire avec un macérât de millepertuis et des huiles essentielles cicatrisantes à la trace.
Zinette, ta gentillesse me touche, la graisse de canard est adoucissante et confère un toucher un peu spécial au savon et une suavité laiteuse à la mousse(j'ai les mains humides, je viens de les laver avec pour vérifier - lol) Le petit morceau translucide est de la colophane ou rosin en anglais, que canalblog ne m'a pas permis de mieux placer, grrrr.
Ce qui répond aussi à ta question, Blue. La calamine dans mon esprit est un résidu de combustion, je dois confondre !
mlk, tu nous charmes toujours avec tes poèmes, merci de ce coucou avant rendez-vous !Merci !!! Alors je suis presque sûre d'en avoir vu en vente quelque part de cette "rosine" !!!
Comme toi pour moi la calamine était un truc qui encrasse les conduits de poêle ou même les pots d'échappement... Mais c'est aussi une poudre rose qui a d'excellentes vertus pour la peau...Je doute que la provenance soit identique !Tu es vraiment incroyable comme beaucoup de savonnières. Tu oses tout!
Est-ce que tu ne m'as pas envoyé un peu de cette plante? Il y a une poche avec des herbes qui sentent le thym je dirais.
J'ai couru tester le savon fou que tu m'as envoyé et effectivement, il forme comme un lait si on le passe directement sur la peau mais il bulle bien sur un support. C'est surprenant.
J'aurais cru que tu avais utilisé de l'argile grise au lieu de la verte.
Il est très agréable en effet.
Je dors depuis près de 20 ans avec un grimpeur de rochers. Il s'envoie maintenant en l'air d'une autre façonmais les grimpeurs à mains nues sur rochers utilisent la colophane sur les prises où ils s'accrochent.
Ceux qui ont connu la grande époque d'Edlinger, grimpeur qui a été très médiatisé à une époque savent de quoi je parle.
Elle permet de "coller" les doigts sur des prises qui deviennent "grasses" à force d'être utilisées.
Ils mettent leur colophane dans un morceau de tissu et tapent le tissu sur le rocher. Ils appellent ça un sac à pof.
Pof est une onomatopée, pour le bruit que ça fait quand on tape sur la prise
J'ai eu les oreilles rebattues pendant des années par ce vocabulaire très "technique" alors on dirait que je maitrise la grimpe sur rochers à Fontainebleau, n'est ce pas?
Blue, tu peux acheter de la colophane dans les magasins de sports en sachets de quelques grammes.
Il y a une recette dans le soapmaker's companion mais il faut faire attention car c'est un produit sensibilisant.Merci de tes explications, Michèle, il me semble qu'on utilisait la colophane aussi pour farter les skis, mais sans garantie. En tout cas, tu es une pro de la varappe (pof, pof) par procuration, c'est super.
La plante, c'est du thym sauvage de la garrigue de l'Hérault, ramassé en fleurs au mois de mai dernier. Pour la plante indienne, il faudra attendre un peu, je prévois des kilomètres de séchage si j'ai une terrasse à ma disposition.
Quant aux cadres couleur, c'est la faute de Canalblog, si j'avais eu un chapeau, je l'aurais mangé : j'ai bataillé plus d'une heure, chaque fois que je postais, mes listes d'ingrédients étaient sur plusieurs lignes et impossible de les arranger. Donc, j'ai biaisé, j'ai créé des images avec du texte, et pourquoi ne pas le colorer ? Je les ai importées comme des images, ça n'a plus bougé, ouf ! Reste à revoir la taille du texte, mais je crois que ça reste lisible. Bon, j'ai une crème à faire, j'arrête de blaguer.Héhé Michèle on n'a pas fréquenté des grimpeurs du même "parti" ! lol http://fr.wikipedia.org/wiki/Escalade_en_for%C3%AAt_de_Fontainebleau
Pour les "miens", le sac à pof était plein...de magnésie ! Je suis née à quelques kilomètres de Fontainebleau et pourtant j'ai surtout fréquenté des grimpeurs dans l'Hérault...
Pour les effets dermatologiques de la rosine, j'ai vu quelques images ! Waouh ! Il y a de drôles de réactions cutanées à son contact... Ca fait réfléchir...
Par contre j'ai trouvé un extrait d'ouvrage de 1916 indiquant comment fabriquer un émulsifiant avec un savon de collophane... Ca , c'est pour Venezia...Zab, pour avoir vu faire Michèle lors d'un savon avec des argiles colorées, je les mélange avec de la pâte à savon dans plusieurs petits pots avant de les inclure. (Il n'y avait d'ailleurs pas assez de curcuma pour colorer mon argile blanche en jaune.)
Mais il faut travailler vite et cesser de mixer à la trace très légère pour éviter que tout se solidifie avant d'avoir terminé.Chabou, tes savons sont magnifiques. Toutes ces couleurs, vraiment j'adore! Ah, le hasard fait bien les choses, arriver le jour de la fabrication du savon...
C'est drôle, je viens de faire un savon aux trois argiles mais... rien à voir avec le tien.
Le seul petit bémol avec ta recette, c'est la quantité de graisse d'oie... J'en aurais bien prélevée un peu pour faire des petites pommes de terre sautées...
Pourquoi as-tu mis de la cire d'abeille alors que tu avais déjà une grosse quantité de beurres durs? Ton savon va être inusable, non???Bonjour chabou, et un grand merci pour ce bel article fort interessant qui me donne des idées et quelques questions.
Je n'ai pas encore franchit le pas de la saponification mais c'est pour bientôt. J'essaye de me renseigner sur les propriétés des différentes matières premières.
Déja je suis ravis de découvrir l'usage de la graisse de canard pour les savons.
Le colophane je connais et en ai à la maison, mais je me demande comment l'utiliser, le dissoudre dans la préparation et à quel moment (c'est des crisaux "soluble dans l’essence de
térébenthine, les alcools, les cétones, les hydrocarbures aromatiques,
les solvants chlorés").
Y aurait il un indice de saponification à prendre en compte?(ça ne me semble pas être un corps gras)
Aussi, je me demande ce qu'il apporte au savon, l'intérêt d'en utiliser.(peut être une qualité intéressante pour la lessive?, et pour le reste? ce serais intéressant de savoir)
Comme expliqué par Michele, c'est d'abord en tant que grimpeur que je connais le colophane. Surtout utilisé en extérieur, mais le sac à pof a un peu été délaissé au profit du sac à magnésie et on le trouve plus difficilement. J 'en trouve au Vieux Campeur (seul magasin de sport que je connaisse ou j'en ai trouvé).
C'est aussi utilisé pour la peinture, donc on peu en trouver chez des grossistes et vendeurs spécialisés pour peintres ou restauration d'œuvres d'art.
Une autre utilisation courante c'est en musique, on en frote notamment sur les archets.
D'ailleurs quand tu retranscrit:
"la colophane portait le nom gascon d'arcanson, qui est à l’origine du nom de la ville d’Arcachon." Ça me laisse imaginer que le mot "arcanson" viendrais de l'objet archet: arc à son.La plante inconnue
La plante inconnue, est-ce que ça pourrait être du "basilic sacré" ou ocimum tenuiflorum (ou ocimum sanctum) (à ne pas confondre avec le basilic à pesto)
parce que le basilic sacré est utilisé en Inde, dans les temples, dans la médecine ayuverdique depuis des millénaires, elle sent très bon et est bourrée de propriété... il y a une page en anglais sur wikipedia mais pas en français...
http://en.wikipedia.org/wiki/Ocimum_tenuiflorumje ne sais pas Sébastien, j'avais pensé aussi au tulsi.
Mais cette plante avait de toutes petites feuilles, les feuilles qui me restent sont maintenant très sèches et je ne me souviens plus assez pour avoir une certitude.
Comme j'y retourne bientôt, au moment où l'on voit cette plante sur les marchés, j'espère enfin savoir ce que c'est.
Je viendrai en reparler ici.
Je m'aperçois que je n'ai pas répondu à Laurent qui a autant d'imagination que moi pour l'origine des mots ! Pourquoi pas ?
"le Littré (1880) △
ARCANSON (s. m.)
Galipot liquéfié dans des chaudières, filtré et coulé dans des moules creusés au milieu du sable, pour lui donner la forme de pains ; dit aussi brai sec et colophane, et employé seulement dans la préparation des onguents et des emplâtres.
Dit aussi arcachon."
D'après les explications sur la colophane à Marquèze : ça colorait et parfumait le savons (!)
Je n'en sais pas plus, il serait intéressant de faire des recherches.
Merci de vos commentaires judicieux à tous les deux.Je te dirai à mon retour s'il s'agit du tulsi, j'espère bien savoir enfin, au bout de 3 ans !
La plante que j'avais achetée et faite sécher pour rapporter (une merveille d'odeur en macérât récent) est utilisée, m'a-t-on dit pour parfumer les bouquets de fleurs (inodores) que l'on apporte aux temples. L'ennui, c'est qu'elle n'est sur les marchés que peu de temps, entre mi-février et fin mars en fonction de la météo.
bisous Michèlegénial!
j'ai ramené de la résine de marquèze jeudi, car mon voisin devait y emmener une bétonnière (il fait de la restauration...), et justement je cherchais comment j'allais m'en servir, et j'ai pensé au savon, une idée en amenant une autre je suis tombée sur ton article, c'est rigolo. alors je te remercie! je m'étais dis qu'un produit rinçable serait moins allergisant surtout que de l'eczema j'en fais déjà ...
un copain à moi y avait travaillé et du coup c'est rigolo de tout associer d'un coup, les histoires du savon, la résine, ma visite et ta recette!Je suis souvent, moi aussi, émerveillée de l'enchaînement des choses, un clin d’œil du quotidien à savourer !
Pourras-tu revenir nous dire comment tu as utilisé la résine dans le savon, si j'ai bien compris, ce n'est pas seulement la colophane, mais toute la résine que tu vas y mettre ?
Je suis prête à retourner à Marquèze si ça donne un savon dur et parfumé.
J'ai reçu en cadeau un savon à l'huile de cade de méditerranée, c'est fou ce qu'il sent, possible que la résine de pin donne ce genre d'odeur qui tient.A la minute! tu es rapide! je viens de publier mon article, j'étais un peu pressée!
http://sandrinecoussirat.wordpress.com/2011/10/20/le-savon-du-resinier-perosina/
a mon avis dur est un mot léger, je m'avance peut être en disant cela, mais au vu de la trace et de la phase de gel, je pense qu'il va être dur dur! et il sent le pin!
j'ai fais fondre ma phase "grasse" au microonde, et ensuite j'y ai mixé la résine, mais j'ai remis 30 seconde pour redissoudre complètement, ça font bien!
une petite question : tu es du coin?Du 64, miss Kitty, adoptée par le Pays Basque depuis longtemps !
Alors, je vais me renseigner pour savoir où trouver de la résine, ça doit faire de super savons.
Ce serait bien, peut-être de mettre le maximum d'eau pour diluer la soude, histoire de ralentir un peu la trace. Pour la phase gel, j'aime assez le look qu'elle donne à certains savons. Et pour la dureté, zapper l'acide stéarique, la cire d'abeille, freiner sur les gras durs, qui étaient dans ma recette pour palier la mollesse de la graisse de canard.
Tu me donnes envie d'en refaire ^_^oui pour l'acide stéarique j'avais pas du tout pensé que j'aurai une trace du tonnerre et je t'avouerai j'ai regretté d'en avoir mis. mais j'avais pensé qu'un savon sans fragrance ne pouvait rien me faire de pire que d'habitude! lol je met 35% d'eau car j'ai peur qu'ils soient pas assez durs. Je fais ça depuis longtemps sans me poser de question, à vrai dire!
Pour la résine je sais pas (à par retourner à marquèze), mais en tout cas y a des bourgeons de pin chez "dans ma nature", je dis ça car j'en ai acheté (ben oui c'est plus la saison et l'idée je l'ai eu que maintenant, le comble pour quelqu'un qui vit au milieu des pins! lol) et l'odeur est proche, et il y a un peu de résine dedans normalement, j'imagine en les réduisant en petits morceaux macérés dans les huiles du savon pendant un mois on pourrait obtenir quelque chose, je pense même en les laissant à l'intérieur ce serait sympa.
Mes savons avec une grosse phase de gel ont toujours duré plus longtemps à l'usage, et jamais de rancissement.
Si il a l'occasion d'y retourner, je demanderai à mon voisin de me ramener un peu plus de résine, et puis je t'en enverrai si tu veux. (mon mail miss.kitty4@hotmail.fr pour ton adresse)
( il ne m'en reste que 2 ou 3 grammes collés au plastique dans lequel je l'y avait mise assez inutilisable, je pense que je vais la faire macérer dans de l'huile)
j'avais laissé tomber les savons depuis plusieurs mois à cause d'un stock assez conséquent, et puis là ça m'a repris avec un copine qui en voulait un du coup j'étais dans une lancée d'inspiration "savonnesque"... lol
milesker de la luxoise! lol
AdishatzMerci MissKitty, je veux bien d'un peu de résine pour faire un essai, si tu en as à nouveau.
Si l'on regarde bien la recette de Marquèze, ils utilisaient seulement la colophane qui reste après la distillation de la résine pour obtenir l'essence de térébenthine. Il se peut que la colophane fasse moins 'et moins vite) durcir la pâte à savon, mais ce n'est qu'une possibilité non vérifiée.
Pour l'essai, je ne mettrais que du coco pour la mousse et une huile comme l'olive dont le temps de traçage est plus long.
Quant à la graisse de canard, si la douceur du savon est incontestable, j'ai eu des batchs qui ont ranci assez vite.
Une vraie alchimie, le démon de la curiosité est derrière toute savonnière ^_^
As-tu essayé ton savon ?non j'ai pas essayé, il n'a pas encore une semaine, je vais attendre un peu, quant au ranciement c'est un souci car j'ai pas mis de vitamine E, on verra bien. justement j'en ai eu plein des savons qui ont rancit, jusqu'au jour où je me suis aperçu que c'était à cause de l'huile de tournesol et du fort surgraissage, là je fais gaffe à l'indice d'iode aussi, car avant je savais pas que c'était ça!
Je n'ai pas encore de résine, ni de colophane, Michèle.
Dans la recette des anciennes savonnières de Marquèze, rien n'explique le mode opératoire. Mais si la colophane est sous forme de résine dure, (et non une pâte fraîche comme elles devaient l'utiliser), c'est sûr qu'il faut trouver un moyen de ramollir et d'intégrer avant de verser la soude.
Es-tu sûre que ça va fondre dans l'huile ? En général, les résines fondent dans l'alcool.
Le mieux, c'est d'essayer ^_^
MissKitty, je n'ai jamais cherché une solution pour éviter le rancissement, sauf à mettre systématiquement de la vitamine E.
A mon sens, le fait de cuire le savon au four serait plutôt un mal qu'un bien car la chaleur est justement un facteur d'oxydation des huiles fragiles.
Il ne nous reste qu'à utiliser ces savons là le plus vite possible !
Pour tes questions sur l'introduction du lait d'ânesse, je ne t'oublie pas.
Ravie de découvrir cette recette que tu auras du mal je crois, à refaire sous les tropiques où les canards gras sont aux abonnés absents. J'utilise parfois de la graisse de canard dans des baumes conçus pour adoucir des callosités très profondes… mais dans ce cas, je suis obligée vraiment de limiter sa quantité en raison de l'odeur. Sais tu si ce savon qui a le grand avantage de ne pas sentir le palmipède aurait aussi une action sur les callosités? Si oui, je m'y colle très vite. Un grand merci Chabou pour ce savon pas si fou que ça