Le Sublimé
Par mlkline
Il est fort décrié et pour cause ici et encore là.
On peut ne pas l'utiliser, mais si vous l'employez !!!
vous pouvez le choisir de cette qualité-là comme les populations qui l’utilisent en alimentaire et les savonnières qui veulent obtenir de beaux orangés et autre chose ih!ih!
Vous pouvez aussi le prendre de ce beau blanc là, issu de commerce équitable et biologique,
Non-hydrogéné, riche en vitamine E, non-gras et merveilleusement profilé pour un pur « enfleurage.
C’est de lui dont je vais vous parler la palme sublimée,
En espérant sans hypocrisie, sans me voiler la face et presque toute honte bue
Racheter en partie le lot de misères dont il est entaché.
Tout simplement en appelant à la rescousse les bonnes vibrations des plantes et de mère nature , la patience et la douceur de l’amour aussi sont au rendez-vous de cette « sublimation ».
Choisissez vos plantes fraîches ou sèches à but parfumesque, thérapeutique, cosmétique, coloration et captivez leurs principes actifs et couleurs et parfums dans ce beurre de palme bien blanc, supportant des longues chauffes, riche en vitamine E,de texture réellement peu grasse même crémeuse.
Fleurs sèches de camomille allemande, fleurs de sureau, fleurs de jasmin
et encens du Mont Athos (merci Irénée)
Je pratique ainsi
- 1e macération au bain marie pots fermés durant 2 bonnes heures.
- 2e macération dans le four porté à chaud, et juste à chaleur tournante en touillant à l’aide d’une baguette le contenu des pots restés ouverts.
- Fin de macération sur le radiateur en automne hiver, ou sur le balcon baigné de soleil.
En protégeant les pots d’un pochon opaque.
Laissez vos macérations vivre tranquillement, au rythme du temps, du bon temps.
Un jour, le bon jour, plongez votre nez dans le pot et remerciez ce beurre qui a su si bien chanter les qualités de vos plantes.
Portez le à chaud à nouveau.
Filtrez et souriez, le cœur en paix, certaine que ce macérât si harmonieux, vous le lui devez, à lui.
Ce beurre peut s’utiliser tel quel, ou marié à un de ses frères émulsifiants (ve, n°3 etc.) pour un baume, en cosmétique ,et ou en savonnerie.
Ces macérations requièrent, patience, recherches diverses pour harmoniser l'effet thérapeutique, attentives intentions.
Toutes actions s'inscrivant dans une optique de partage et de générosité et d'amour, il se peut même qu'il continue sa vie de sublimé entre les mains de vos amies cosméteuses de talent, pour le baptême d'un PP, toujours magnifié et serviable et sublimé sous leurs doigts magiques.
Alors il me semble pouvoir emprunter ceci:
"La beauté est universelle, seule la laideur est subjective "
Beurre aux feuilles de géranium odorant,
roses rouges, menthe bergamote
et autres, ciblées je vous l'assure
pour le baptême savonnesque de PP
Merci Michèle
Je peux te dire que ce sublime beurre de palme sublimé va rester dans les annales tant son parfum était enchanteur !
Catherine, oui, il a parfumé à lui tout seul mes premiers savons ! Je crois que faire macérer dans des gras saturés aide beaucoup à faire tenir les odeurs. Cela dit, je ne suis encore qu'un novice du côté des savons. Il faudrait demander à plus grandes dames que moi ;o))
Bon, maintenant, yapluka écrire le post sur le savon en question ^_^
À moins qu'il soit possible d'écrire un post à quatre mains et de continuer sur celui-ci, ce qui serait logique car les deux sont intimement liés.
Bisous ^_^De l'amour en pot et qui sent bon... n'est-ce pas formidable???
MLK, lorsque tu dis "2ème" macération, veux-tu dire que tu filtres et remets de nouvelles plantes dans ton premier macérat et et ensuite tu mets dans le four?
On peut sentir et ressentir d'ici toute l'attention et l'intention que tu mets dans tes préparations.
Quelle bonne idée, un article à 4 mains... alors Yulaan et MLK... heu... 4 mains... il me semble que lors du fameux baptême il y avait, 4, 8, 10, 12... mains, non? Alors un article à 4 mains ou plus?Humm ! Je note, je note, et j'en ferais bien quelque chose !
Toujours plus d'idées que d'heures dans la journée.
Et la lecture de Yulaan et Mlk liée et tissée m'enchante à posteriori : les idées devraient fuser, les styles s'interférer, l'imagination et la verve poétique d'un côté, contre la raison et l'organisation de l'autre !
Encore, encore !Merci à toi!
Le jour où j'ai lu Trygve Harris raconter sur son blog l'enfleurage de fleurs sur palme en Colombie, j'ai évidemment pensé à tes palmes sublimés.
http://absolutetrygve.blogspot.com/2008/08/enflorada-por-colombia.html
J'ai encore dans le nez l'odeur du premier que tu m'avais offert avec de la menthe.
Est-ce que tu mélanges plantes fraîches et sèches?
Fais-tu des triples macérations ou gardes-tu toujours les mêmes plantes?
Irène pratique aussi ce genre de macérations sur beurre de karité. Pensez-vous que les beurres fixent mieux les odeurs?
Après tout les enfleurages traditionnels se faisaient sur du saindoux il me semble. Donc beurres végétaux et graisses animales, même combat?
Merci MlkimacèreJe reviens sur ton "Sublimé", ça me titille...
Quelle plantes ou extrait as-tu déjà essayé Mlk, qu'est-ce qui t'a donné le meilleur résultat ? j'aurais bien aimé sentir tous tes sublimés.
Je n'ose pas en faire sur du saindoux, j'ai peur qu'il ne rancisse.
Je vois que ton huile de palme bio vient du magasin La vie claire, il y a ce magasin ici, mais je n'ai jamais vu cette huile en pain, je vais y retourner, j'aimerais bien en trouver.
Mlk, on veut TOUT savoir sur ton "Sublimé" !@Cath!
Ce beurre de palme m'a séduite par sa blancheur et son onctuosité
par hasard
Un jour j'y ai fait macérer des feuilles de menthe de rose de géranium fraîches si mes souvenirs sont bons et, là sans contexte
et sans autres ajouts, ce beurre là, captive à merveille les odeurs
et surtout supporte des longues chauffes et ne rancit pas, même sans l'ajout d'antioxydants, même après uniquement 2 heures de macération à chaud, l'odeur est présente
C'est effectivement une aide pour le parfum, mais c'est aussi
une base pour faire éventuellement un émulsifiant en le couplant avec des hv et des alcools gras(ve, cire, etc, sucragel)
Seul, il est excellent pour les petons et les mains car il n'est pas si gras
Pour les savons, il faudrait un macérat très corsé, même si
dans celui de PP, l'odeur est un peu présente
Cela permet il me semble de se passer des huiles essentielles
ou d'en mettre très peu, juste pour "allumer"
J'ai déja fait des macérations sur (coco, karité, cacao) et vraiment c'est ce beurre qui m'a donné les meilleurs résultas
Tu peux tout y faire macérer, pourquoi pas vanille et tonka?
des épices etc...les plantes de notre Belle de Lima
Tu trouveras certainement ce beurre au rayon frais avec les beurres et autres yaourts
@Venezia
Oui, tu le sais que je suis une grande fan de "grenouille" mais pas de ses méthodes pour extraire le jus parfumé
@Lalla
J'ai lu sur ton blog la promenade à Grasse(belle coincidence)
Je mets le four au max, éteins et ne conserve que la chaleur tournante
@Yulaan
Tu sais que j'ai du mal à me rassembler et c'est pour toi que j'ai posté, alors maintenant j'ai hâte de lire ton "bapt^me" écrit de tes deux mains forts adroites et douées
@ Evelyne
Merci et ravie de ta visite, tu sais c'est simple et gratifiant
@Loulou
Coucou, la 2ème macération est à découvert dans le four porté à très chaud, le max, puis éteint, et je ne garde que la chaleur tournante, je garde les même plantes, quasi cuites et ce jusqu'au bout et j'utilise si j'en ai des plantes fraiches alliées à des plantes sèches
Lyjazz
Le PP joue très bien seul, avec des notes venant de toutes ses marraines et moi j'aime bien le faire rire avec mes "bêtises"
On attend tes savons par chez toi
@Nansou
Une famille heureuse entière alors!
@Lillibull
Bonjour et bienvenu, tu as tout à fait raison car selon les plantes employées tu peux te faire tout un tas de baumes thérapeutiques
@Michèle
Si j'avais du jasmin frais, des roses fraîches.....Le bonheur!
Je mélange avec ce que j'ai en frais et sec
Les menthes sont très bonnes filles et se trouvent facilement en frais et bio et je garde les mêmes plantes quasi confites
Je n'ai pas encore essayé sur des gras de bêbêtes
Merci pour ce lien
A tous et toutes merciCette réhabilitation de la palme me va, Mlk, merci. Et je note le pazapa car j'avais beaucoup aimé une macération sur huile de coco (solide chez nous).
Dès que Monsieur Chèvrefeuille fleurit, je recommence, cette fois avec de la palme. L'enfleurage avait été la seule façon pour moi de fixer cette odeur.
Mlkdesidées, c'est toi, la Sublime !
PP, je suis impatiente de savoir si ton savon de baptême est parfumé par ce beurre ami.Merci de nous offrir un de tes secrets, un de tes savoirs faire. Tes mélanges sont toujours imaginatifs et j'adore tes macérâts.
Il est vrai que j'ai essayé avec de bons résultats avec le karité.Il semblerait que les beurres fixent bien les parfums mais il me paraît d'une façon différente : c'est plus subtil mais moins présent. Je vais réfléchir aux autres possibilités avec cette méthode.
PS :Avis aux intéressées qui se reconnaîtront : pour l'instant, mystère, je reçois les mails mais ne puis y répondre !
Je n'ai rien contre la palme, au contraire ; elle a bercé une grande partie de ma vie et elle n'a pas besoin d'être réhabilitée ...
j'aimerais tant que les choses puissent se passer pour le mieux pour tout le monde dans ce domaine et, finalement, je m'aperçois qu'il vaut parfois mieux ne pas intervenir et laisser les choses telles qu'elles sont ...Après tout, on sait ce qu'il est advenu de Don Quichotte et ce n'est pas ma vocation !
Chabou, mon chèvrefeuille est en fleur et je vais voir comment je vais le capturer cette année ... si possible. Je n'étais pas vraiment satisfaite des tentatives de l'année dernière.
Merci pour ce bel article ma parigote, qui embaume et nous offre une arme fatale de plus.Voilà, voilà, je viens de publier un billet sur un savon :
http://lyjazz.cheminsinstantanes.fr/post/Fraise-vanille-pour-les-filles-tr%C3%A8s-filles@Irène et Chabou
L'idée était de satisfaire les bourses estudiantines en pointant aussi les atouts de la macération "herbaliste"
J'ai oublié de préciser que ce palme est bio et franchement très peu cher pour un savonnier en herbe et qui rêve de multitudes de savons...Mais il faut le mériter en le sublimant d'ou rehabilitation
et sublimation et usage pensé et pesé et non dilapidé, juste respecté
@Lyjazz, j'y cours et vole , humer ton savonMais, ma parigote, ton article est vraiment intéressant et il n'y a aucune raison de ne pas utiliser la palme bio (en espérant que l'on sache vraiment sa provenance ... si possible).
A l'impossible nul n'est tenu et tu as bien raison de souligner cette possibilité qui mets l'accent sur ce que j'estime tellement important : l'utilisation des plantes.
Tant mieux de nous offrir un moyen supplémentaire d'en tirer le meilleur.
Bises@Mystic
Merci , toi qui nous porte vers des rivages de plus en plus magiques
@Irène
Ouf! tu as retrouvé la parole , ben! du coup tu n'échapperas pas
au pot de "sublimé" et bises fortes
@Chabou et Irène
J'ai les narines qui frémissent déjà, à l'évocation d'une macération de chèvrefeuille frais
@Yulaan
Alors! raconte nousIl y a aussi la marque Vigean Catherine. Elle communique dans mon biocoop sur la provenance et la fabrication de cette huile.
As-tu d'autres magasins bio à Nouméa?
Sinon l'acide palmitique qui fait la différence je crois est présent dans beaucoup de corps gras mais pas autant que dans l'huile de palme.
C'est un problème pour moi de le dire car c'est à ma connaissance le seul corps gras naturel qui en contient autant (autour de 40%).
En graisse animale, je crois que c'est le saindoux qui vient après (environ 20%).
Il faudrait peut-être faire saindoux/karité à 50/50 pour voir si ça capte aussi bien les odeurs.
D'ailleurs dès que possible je pense que je tenterai une comparaison de savons:
coco/palme/olive
coco/saindoux/karité/olive
pour voir...J'essaie de rattraper l'énorme retard dans la lecture de tous ces passionnants articles...et en te lisant je regrette de n'avoir pas d'avantage le temps de me lancer dans un nouveau savon juste pour le plaisir de tester ton sublime sublimé. Je le garde donc précieusement en attendant l'heure propice. Merci pour cette leçon d'enfleurage.
Merki, Mikeline !
Huit mois plus tard...
C'est le temps qu'il m'aura fallu pour réagir après ton article, Mlk.
Oui, j'ai toujours un peu de retard à l'allumage, mais après, je me lance et Vroum !
En vue de faire des baumes délicatement parfumés, j'ai donc testé deux macérâts selon ta recette.
- Un Encens dénommé Oliban Hugari, acheté chez Hévéa, qui n'est autre que la résine du délicieux Boswellia Sacra, réduite en poudre et mise à chauffer avec douceur et délicatesse (du si bel encens !) dans l'huile de palme de Bilby à raison de 5g de résine pour 50g d'huile, soit un macérât à 10%.
(Pour la petite histoire, j'aime tellement ce parfum que je garde le pot de résine d'encens près de mon lit et le hume tout simplement avant de dormir. Un instant de grâce...)
Deux heures de chauffe après, le parfum est très présent, tout en élégance. Digne de l'encens.
J'en ai d'ailleurs incorporé 10% à un baume pour le visage dont la formule m'est venue en consultant le site de la marque Spiezia, dont parle sur son site la Balm Empress (dite "Ze Princess at ze Litteul Pea", ou "Notre-Dame de Venise") :
http://princesseaupetitpois.over-blog.com/article-2536022.html
Et dès 10% seulement d'huile enfleurée, ou plutôt enrésinée en l'occurence, l'odeur mûrit lentement et quelques jours après, le baume se trouve paré d'un délicat parfum.
- Un Benjoin du Siam, Styrax Tonkinensis, moins rare que la variété précise de l'encens ci-dessus, chauffé dans les mêmes porportions avec l'huile de palme. Et deux heures après :
Mein Gott !
Toute la chaleur et le réconfort du Benjoin dans le bocal.
Les acides gras saturés retiennent décidément bien les parfums !
Seulement, une précision pour les aventureux/ses du macérât huileux de résines, comme moi :
Le Benjoin, bien que réduit en poudre au mortier (d'ailleurs plus facilement que l'Encens), se solidifie à la chauffe en une pâte extrêmement épaisse qui colle tout aussi extrêmement à la malheureuse touillette qui prétendait disperser tout cela.
Résultat : j'ai au bout de ma spatule en inox un beau caramel indécollable et insoluble dont l'alcool ne vient même pas à bout !
Adieu ma jolie spatule...
Mais hormis ce désagrément, le macérât de Benjoin est excellent. Le parfum délicieux de la résine s'allie très bien à la rondeur de l'huile de palme pour me gâter de ses propriétés réparatrices.
Il file ainsi illico s'acoquiner à quelques camarades pour construire un baume pour les pieds.
C'est qu'à bosser debout toute la journée, mes pauvres petons ont bien besoin d'être "réparés" !
Médidon, je me rends compte que mon commentaire est bien long. Je m'arrête donc ici.
Et puis, non, un dernier mot.
Le Sublimé de palme aux résines selon Mlk m'a donné un beurre généreux, rond et beau.
Aussi beau qu'un Botero !
Voilà.Non toto "Notre Dame de Venise" ne lui va pas du tout.
Elle est bien plus vivante que ça
Et si tu laissais ta baguette tremper dans de l'alcool sur plusieurs jours, le benjoin se décollerait peut-être.
C'est une riche idée, j'en étais restée à la teinture sans jamais penser que l'on pourrait laisser les larmes de benjoin dans l'huile.
Merci pour cette idée.Mlk, vous lire m'est un pur ravissement! Me prendrait-on pour une folle si je vous disais qu'à la lecture de votre article un larme tenta de se former au coin de l'oeil? Et bien soit, peu me chaut... c'est que, voyez-vous, le monde des senteurs me touche si profondément que je me sens parfois (souvent) Grenouille (mais pas de bénitier!) dans l'âme. J'écrirai un article autour du parfum sur mon blog, ceci-dit la chose vient de si loin que j'ai du mal à la formuler de manière idoine...
Votre matière de support me parle, photos du résultat final à l'appui, pourtant toute locale que je suis... Il va vraiment falloir que je trouve un moyen d'aller sur Annecy ou sur sur Veigy... à moins que mon magasin bio accepte de commander cet huile concrète de palme, ce qui n'est pas gagné...Une question me démange... pourrait-on, à votre avis, utiliser de l'huile de coco en lieu et place de celle de palme? Je constate que la végétaline (c'est la première fois que j'en ai entre les mains, pour un test savonnesque, n'en ayant jamais trouvé en Belgique) est bien blanche et pour ainsi dire inodore, et la chaleur actuelle me montre à quel point sa texture peut être souple et crémeuse... on croirait presque à du saindoux, en version végétale s'entend...
Sublime !
Et dans le savon, tu retrouves l'odeur ou pas ? c'est juste une aide pour construire une odeur ?
Mlkimcèrtout.