Le très délicieux baume à l'huile de piqui

              Il y a des années mois j'ai reçu un colis de Belgique dans lequel figurait un mystérieux flacon brun avec une étiquette "huile vierge piqui? c'est bon ou pas? Pourquoi?"

J'ai ri, j'ai ouvert et porté à mon nez. Immédiatement transportée sous les tropiques, au petit déjeuner avec la cuillère plongeant dans le fruit de la passion coupé en 2.
Rien que ça, un délice!

 

                  Je ne sais plus ce que j'ai répondu aux questions "c'est bon ou pas? pourquoi?"
J'avais goûté un peu pour voir la saveur : pas de goût spécial, juste une odeur délicieuse qui m'avait inspiré un baume minimaliste permettant de profiter pleinement de cette senteur de fruit défendu.

Les caractéristiques de l'huile de piqui peuvent se résumer à sa composition en acides gras prise sur la fiche d'Aroma-zone qui en commercialise à présent. C'est finalement une huile végétale protectrice qui ne présente que le très grand intérêt de sentir diablement bon.

. Env. 37% acide oléique (oméga 9 comme dans l'huile d'olive)
. Env. 35% acide palmitique (comme dans l'huile de palme; J'imagine le savon que l'on pourrait faire avec!)
. Env. 3% acides gras poly-insaturés (omégas 6 et 3) , assez pauvre donc.
Le reste en pigments, vitamines...

 

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         L'huile de piqui a un parfum vraiment inédit, si proche du fruit de la passion que l'on a du mal à imaginer qu'il s'agit d'une huile végétale.
C'est un incroyable jus qui donne envie de l'utiliser tel quel sans le mettre en oeuvre de façon alambiquée.

Peu d'huiles végétales sentent bon ou autre chose que les oléagineux (coco vierge, huile de noyaux de prune par exemple).

J'ai le souvenir que le parfum de piqui persistait malheureusement très peu de temps sur la peau, ce qui conférait au baume un goût irrépressible de "revenez-y".
Autant vous dire que 25g ça a été trop peu.
Les photos étant stockées dans l'ordi, voilà leur petite histoire.

 

          J'avais utilisé le baume pour le parfum et l'effet protecteur - nourrissant des peaux de croco.
La formule donne une texture assez dure pour prélever un mince film en guise de baume pour lèvres par exemple.

Un délice je vous dis!

 

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Formule du baume Piqui

. 20% cire d'abeille
. 80% huile de piqui
Faire fondre au bain marie, couler en pot, c'est tout.

 

L'huile de piqui fige comme un beurre en France.
Il faut penser à diminuer la proportion de cire d'abeille à 10-15% pour un baume onctueux.

Moune m'avait offert environ 20g d'huile de piqui dans le précieux flacon, cela avait donné comme formule :

- 20g d'huile de piqui
- 5g de cire d'abeille en feuilles (Bilby and Co.)
Soit 25g de précieux nectar coulé dans un pot en verre de 30ml, doté d'un joli couvercle doré (Dans ma nature)

 

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Ainsi quand je le sortais de mon sac, ça faisait chic n'est-ce pas?

 

 


Autour du chaudron

  • Hum ! rien qu'à te lire , j'ai envie de l'acheter cette huile !
    On doit avoir envie de le manger ce baume .
    Mis sur les lèvres , il ne doit pas faire long feu !
    C'est sûr, ce petit pot chic au couvercle doré ,contient un trésor !

    Posté par patsch le 19 septembre 2014 à 09:59
  • Quel joli voyage à la découverte de cette huile au goût de fruit des tropiques
    C'est vrai qu'il est tellement rare d'en trouver des goûteuses - merci (une fois de plus !) pour cette découverte !
    Piqui au vif dans ma curiosité de la découvrir !!

    Posté par Pescalune le 19 septembre 2014 à 10:27
  • Une bien jolie histoire, surtout lorsque l'on met une pincée d'histoire de Moune associée à qq cuillerées de ta façon de raconter, le tout si joliment présenté ds ce si joli et si chic petit pot!

    Posté par Loulou le 19 septembre 2014 à 16:04
  • Michele, merci beaucoup de nous faire connaître cette huile.

    Elle a tout pour me plaire cette huile : pressée à froid, un nom rigolo et l'odeur du fruit de la passion.

    Je la testerai dans une crème. Je ne la testerai pas dans les savons, car je pense que le parfum ne résistera pas à la soude.

    Ton baume est magnifique.

    Posté par Colchique le 19 septembre 2014 à 18:16
  • Un très délicieux baume vraiment très très tentant !

    Encore une belle occasion de refaire un baume et de tester cette huile (AZ) que j'espère aussi odorante que celle que tu as utilisée.

    Merci Michèle la tentatrice de raconter si bien

    Posté par gingembre le 19 septembre 2014 à 19:15
  • Pescalune m'a enlevé le jeu de mot de la bouche, sans m'enlever l'eau à la bouche, cette huile semble délicieuse et à la dernière visite chez Az, je m'étais contenté de l'açai qui est superbe aussi mais pas à l'odeur.
    Le baume semble avoir une texture très crémeuse, comment expliques tu cela? vu que la cire d'abeille ne donne pas toujours cette texture si moelleuse.
    Et puis effectivement les questionnements de Moune nous attendrissent toujours, avec l'accent en plus

    Posté par mlk le 19 septembre 2014 à 19:21
  • - Mon Mlk,

    Le baume avait une surface dure, pas crémeuse. Je pense que la photo est un peu trompeuse.
    A 20% de cire d'abeille et un beurre sans HV liquide, ça ne pouvait pas être autrement.

    Je trouvais que le parfum n'avait pas besoin de crémeux mais d'un mince film.

    On imagine toujours l'accent de Moune quand on la lit. J'avais aimé l'interrogation presque suspicieuse que j'ai comprise quand j'ai senti cette merveille presque fausse (?).

    - Gingembre,

    J'avais pourtant trèèès soigneusement évité d'en parler jusqu'à ce que Aromazone mettre cette huile à son catalogue.
    Surtout que je ne vois pas comment on pourrait la remplacer.
    On m'accuse trop d'être la tentatrice qui met en péril l'équilibre financier et mental des lectrices de Potions

    Je n'ai pas senti celle d'AZ mais si quelqu'un l'a fait, qu'il parle sans attendre!

    - Colchique,

    Je n'avais pas essayé en émulsion car j'avais le sentiment que ce superbe parfum ne persisterait pas après la fabrication.
    Surtout que sur la peau, pure ou comme ici en baume, il était quand même fugace.

    Mais je serais ravie de te lire à ce propos si tu tentes une émulsion au piqui.

    - Merci Loulou

    L'huile de piqui ne me semble pas incontournable ni révolutionnaire en ce qui concerne sa composition en acides gras. On a beaucoup d'autres HV ou beurres jaunes qui font cela.

    Mais cette odeur, c'est inimaginable, on aurait dit du sorbet passion!

    - Pescalune,

    Pas le goût mais le parfum. C'est ça qui est rare, ça sent super bon mais ça n'a pas le goût.
    Vraiment renversant comme truc parce que tu imagines quelque chose de goûtu, aqueux mais c'est de l'huile.

    - Patsch,

    Combien ça coûte cette huile? Moins 5 € les 30ml.
    Bon c'est vrai, 5 + 5 +5 + frais de port, toussa, toussa...
    Les culottes vont devoir valser ...

    Bisous à tous et profitez du très beau temps qui piqui pas .
    Je file avant qu'on me décapite par ici

    Posté par michele le 20 septembre 2014 à 12:00
  • Hi ! HI ! , ça fait du bien aussi quand tu es moins sérieuse !
    Et HOP , j'my suis piqui au jeu ! la v'là dans ma commande AZ..
    Mes p'tites culottes , ça va ! ce sont mes filles , l'air de rien ,
    qui me coûtent cher ! <)

    Posté par patsch le 20 septembre 2014 à 12:18
  • Sublime contenant et contenu Michèle pour une formule minimaliste mais très inspirante.
    Puis avec les beaux mots de notre Moune, c'est encore plus tout 😃

    Bon ma Michèle, ce n'est pas le tout de nous tenter avec tes trucs géniaux, va falloir toi aussi passer commande pour sentir de nouveau cette délicieuse odeur

    Posté par emadra le 21 septembre 2014 à 22:37
  • Hé bien, en voilà une bien joli baume, bien simple et très joli.
    Je vais l'essayer dans un savon cette huile de piqui, ce n'est pas possible autrement !

    Bises Michèle

    Posté par Irène le 22 septembre 2014 à 12:42
  • J'ai senti et … tout de suite acheté l'huile d'AZ, très proche de celle du fruit de la passion, mon fruit préféré. Elle sent très bon. L'idée du baume est vraiment appropriée pour restituer son parfum.

    Je pense en mettre dans un sérum. Irène je ne suis pas certaine que la soude ne mange pas l'odeur, puisque par exemple,'elle mange celle de l'amandon de prune!

    Posté par venezia le 23 septembre 2014 à 13:25
  • Venezia, j'avais fait un savon avec de l'amandon de prune. D'accord i y avait la dose en huile plus quelques petites autres choses mais je t'assure qui sentait vraiment :

    http://www.terra-amata.com/akimiti/archives/3747

    Quand je ferai un savon avec l'huile de piqui, cela ne sera pas pour l'odeur mais plutôt pour aider à remplacer l'huile de palme que je ne mets pas dans mes savons, en raison de la teneur en acide palmitique de cette huile.

    Posté par Irène le 23 septembre 2014 à 17:58
  • - Irène,

    Sens-tu la différence entre les savons palmitiques sans palme et ceux qui en contiennent peu? Pour moi il n'y a pas photo et c'est vrai que l'on a à présent le choix en huiles riches en acide palmitique même si l'on veut éviter les graisses animales.

    Je me permets de mettre le lien vers l'article où j'en parlais. Je pourrais à présent rajouter l'huile de piqui. 35% d'acide palmitique, c'est énorme ^_^
    http://www.potions-et-chaudron.com/archives/2011/08/21/21827476.html

    - Venezia,

    Ce parfum, tu as vu?
    Veux-tu en mettre dans un sérum huileux ou aqueux? C'est aux intersaisons comme maintenant que je trouve les sérums utiles et agréables.
    Hâte de te lire à nouveau.

    - Emadra,

    Venezia l'a fait et confirme que ça sent super bon. Mais un réassort s'impose presque...
    Heureusement que je prends des photos régulièrement des fabrications même quand elles ne terminent pas en messages.

    L'huile de casso que l'on n'a pas encore fera peut-être son apparition dans quelques mois. C'est une bombe d'omégas 3 ^_^

    - Patsch,

    Oh là là les filles ça aide drôlement à vendre les culottes tu as raison.
    Mince, est-ce que les belles-filles aussi?

    Posté par michele le 23 septembre 2014 à 19:02
  • Michèle, j'ai fait si peu de savons à l'huile de palme et il y a si longtemps que j'ai vraiment appris à formuler sans. Cela serait plutôt à toi qui reçoit mes savons de me dire ce que tu en penses.

    Je viens, par exemple, d'essayer mon savon du défi vert (par pure curiosité car j'ai été très généreusement servie en savons par mes visiteuses du début du mois), et j'en suis vraiment satisfaite.

    Non, à vrai dire, je ne vois pas de différence. Mais en vérité les savons sont tous très différents avec ou sans palme.

    Mais c'est clair que je vais réaliser un savon avec l'huile de piqui, 35 % d'acide palmitique, ce n'est pas à négliger !

    Posté par Irène le 23 septembre 2014 à 20:09
  • Irène, je voulais dire riches en acide palmitique mais pas forcément issu de l'huile de palme.
    Je pense que tu utilises suffisamment de variétés d'huiles dans tes savons pour que certains soient plus riches en palmitique saponiifé que d'autres.
    C'est dans la rinçabilité de la mousse et tout d'abord dans la mise en mousse que ça se sent je trouve. C'est difficile à décrire pour moi curieusement, la mise en mousse est laborieuse quand il n'y a pas beaucoup de palmitique qui est un meilleur stabilisant que le ricin je trouve.

    Je pense que ce n'est ni dans la douceur, au savonnage ni sur la peau après le rinçage que ça se sent. Tous nos savons présentent cet aspect là finalement.

    Je n'ai pas eu la curiosité d'aller regarder les formules à chaque fois que j'ai testé tes savons mais certains m'ont plus plu que d'autres dans cet aspect là.
    Il se peut simplement que dans le choix et les proportions des huiles, il y ait eu beaucoup de palmitique, je ne sais pas si tu prends en compte cet aspect là quand tu formules à présent.

    Je ne fais pas forcément l'apologie de l'huile de palme mais celle du palmitique oui
    Et le piqui est champion semble t-il!

    Posté par michele le 23 septembre 2014 à 20:27
  • @Irène,
    je suis allée voir ta formule… hum quand même boostée à l'amande amère et à la compote! Je me désole régulièrement à cause du parfum de l'huile de coco dont je raffole et qui ne reste jamais dans un savon (sauf en trichant avec le monoi, et encore, ça ne sent pas le coco… mais le monoi!)De toutes façons, la soude rend modeste. Elle a drastiquement amoindri mes espoirs d'un parfumage subtil.
    @Michèle,
    Ces temps ci, j'ai pas mal fabriqué pour autrui, mais n'ai hélàs pas eu le temps d'expérimenter le piqui ou de poster quoi que ce soit sur mon blog, d'autant que du boulot urgent m'est tombé soudain dessus.

    Posté par venezia le 23 septembre 2014 à 21:00
  • @Venezia, j'ai aidé l'huile d'amandon de prune, c'est certain qu'elle n'y serait pas parvenue toute seule mais j'ai quand même eu un résultat inespéré et dans lequel elle avait largement sa part.


    @ Excuse moi Michèle, je n'avais pas compris ta question ! Alors, oui j'en tiens compte et je mets systématiquement du beurre de cacao à hauteur de 10 % et très souvent de l'huile d'avocat (cela dépend aussi de la couleur finale que je désire) de également très souvent de l'huile de son de riz.

    Mais je viens de faire un petit récapitulatif de la teneur en acide palmitique des huiles et beurres et je m'aperçois que le beurre de mafura en contient 37 %. Zut, alors, j'ai de ce beurre et je n'y ai jamais pensé !

    La mise en mousse est grandement facilitée par la fleur de bain aussi ...

    Posté par Irène le 24 septembre 2014 à 13:55
  • Ce baume est trop beau Michèle, ton pot est si chic. Je me régale de vous lire à toutes.

    Posté par Nanette le 25 septembre 2014 à 22:16
  • - Irène, alors au boulot!
    Il y a du mafura qui périme gentiment dans mes placards. Normalement on partait sur l'année des huiles africaines, j'ai oublié ...

    - Merci Nanette, les commentaires, c'est de l'or sur ce blog. Heureusement que vous venez toutes

    Posté par michele le 26 septembre 2014 à 09:39
  • Michèle,merci pour cette super formule ,tu sais que j apprécie de plus en plus les baumes:les faire,les mettre ,les donner ,et bien sur calculer la meilleure synergie!

    Posté par sylvie le 26 septembre 2014 à 17:02
  • Piquiiiiiiiiiii!

    Hummm cette huile, une indispensable de mon armoire à potions!
    Elle me fait toute l'année dans tout et pour tout. Corps, mains, pieds, mais surtout cheveux ultra paille.

    Son parfum rend l'été sensuel à souhait et l'hiver lumineux tel le soleil des Caraïbes.

    Il se révèle avec une pointe de tonka, pas trop pour ne pas l'étouffer mais suffisamment pour faire durer le plaisir. Mais qué délice!!!
    Ou un arôme alimentaire de fruit jaune ou exotique, toujours en faible quantité.
    Tout dépend du lot d'huile reçue, certains étant plus fragrants que d'autres.

    Je n'aurais pas pensé qu'AZ en vendrait un jour, encore moins açai et pracaxi!

    Pfiouuuuu! Il me faut un savon Piquiiiiiiiiiii, même un tout petit pour voir ce que ça donne.


    Merci pour ce petit baume grande classe!

    Posté par Ahelya Nandini le 24 décembre 2014 à 13:41

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