Crème fine au Monoï
Une de mes amies a ramené de Tahiti de la crème au Monoï qui lui a provoqué des petits boutons sur le visage ; j'ai donc eu envie de lui composer une petite crème home made, juste pour elle car je ne suis personnellement pas une amoureuse de l'odeur du Monoï (je devine déjà l'air désapprobateur de celles qui rêvent de plage, de soleil et de cocotiers...) ; ai-je le droit de vous dire qu'en ce moment je rêve de froid, de neige, de ballades en forêt, de buée qui sort de la bouche ? ; pour vous être agréable, je vous mets quelques photos de vos prochaines vacances.
Une plage de l'Ile des Pins
Une plage de l'Ile de Lifou
Une plage de l'Ile de Maré
Une plage de l'Ile d'Ouvéa
Une des plages de Nouméa (Anse Vata)
J'ai copié la crème au jasmin de Michèle "All that Jas" dont j'avais beaucoup apprécié le texture et la pénétration, aspects importants pour moi qui vis en pays chaud, là où l'été toute crème me paraît lourde sur le visage, quand le taux d'hygrométrie est tel que rien ne semble pénétrer.
Faire une crème fine oui mais quand même nourrissante pour la peau mâture de mon amie (même si elle ne fait pas son âge ; ah ces asiatiques, elles ont beaucoup de chance, je suis jalouse...).
J'ai donc utilisé exclusivement le Monoï (huile de coco) comme huile végétale pour garder l'odeur recherchée,
je n'ai pas utilisé d'hydrolats mais de l'eau de source pour ne pas interférer avec l'odeur du Monoï,
j'ai conservé le beurre de karité en choisissant la variété Nilotica (doux, crémeux, très fin et léger, facilement absorbé par la peau),
j'ai ajouté un peu d'urée pour l'hydratation,
du Silk Gel (biosaccaride gum 1) qui protège, hydrate, réduit les risques d'allergie pour les peaux sensibles,
du D Panthénol (provitamine B5), humectant, anti-inflammatoire qui réduit les dommages de l'exposition au soleil (mon amie est une fanatique des bains de soleil)
et du Palmitate de Cetyle 95, acheté chez Zinette ; voici ce qu'en dit Zinette : Nouvelle version de cetyls esters, le Palmitate de Cétyle apportera des propriétés identiques aux cetyls esters mais avec un meilleur rendu: texture plus fine, moins grasse, moins de "traces blanches" à l'application... il est vrai que ce co-émulsifiant semble apporter de la finesse à la crème.
La recette :
Phase A
70,6 % d'eau de source
0,4 % de gomme de cellulose
2 % d'urée
Phase B
6 % d'Olivem 1000
2 % de beurre de Nilotica
10 % d'huile de Monoï
1 % de Palmitate de Cétyle
Phase C
3 % de glycérine (macération maison avec fleurs de tiaré et de frangipanier)
2 % de Silk gel
2 % de D Panthénol (liquide)
1 % de conservateur K
qq gouttes d'acide lactique pour ramener le PH à 5
J'ai jeté (comme dirait Michèle) la gomme de cellulose dans l'eau, ainsi que l'urée, j'ai mixé avec le mousseur à lait. J'ai porté les phases A et B à 75 ° environ, ai versé A dans B et mixé au mixeur électrique, la crème s'est vite émulsionnée. Sous 40°, j'ai ajouté la phase C et ai ajusté le PH avec quelques gouttes d'acide lactique (le conservateur K n'est pas efficace au-delà d'un PH de 5,5).
J'ai essayé la crème avant de l'offrir et j'ai trouvé qu'elle était très bien, fine, légère, pénétrante, sans la sensation de tiraillement que me donne d'habitude l'Olivem 1000 et sans sensation de gras non plus, malgré l'huile de coco et le beurre de karité ; l'équilibre semble relativement atteint ; je vous ferai un retour sur les commentaires de mon amie après usage prolongé ; j'aime aussi la brillance et couleur blanche obtenues (plus blanc que sur les photos).