Le cocotier (Cocos nucifera Palmiers) est un arbre "richesse" pour les pays où il pousse.
Il a conquis tous les rivages de la zone intertropicale car son fruit, la noix de coco sèche, flotte admirablement sur l'eau. Son origine serait tout de même l'Asie.
Outre sa beauté, son port altier (il peut atteindre 25m) et sa photogénie sur les photos d'agences de voyage, tout est bon dans le cocotier!
Vous trouverez ici une page que je trouve bien faite sur cet arbre avec de jolis croquis.
Les feuilles sont très facilement tressées et recouvrent alors les cases ou paillottes, tapissent les sols, servent de nattes, de cloisons ou de brise-vent, forment des sacs éphémères pour transporter ses effets ou les denrées alimentaires, des chapeaux pour se protéger du soleil et offrent leur douce musique quand elles se balancent dans le vent.
Le tronc sert de poteau pour les cases ou les clôtures de terrains.
Les cocotiers plantés en files de part et d'autres d'une route forment une majestueuse allée vers les maisons.
La bourre de coco sert de combustible dans certains pays d'Afrique, mélangée à de l'huile de palme ou à un autre corps gras.
Cette bourre finement effilée et séchée donne une éponge végétale pour se laver (effet exfoliant voire carrément agressif garanti!) ou pour faire la vaisselle.
Enfin, le cocotier nous offre la noix de coco.
On entend souvent dire qu'un bon cocotier donne une noix par jour. Les noix de coco mûres tombent toutes seules au pied de l'arbre.
Cette noix fournit lorsqu'elle est fraîche l'eau de coco, véritable concentré de sels minéraux et oligo-éléments qui aurait été utilisée en perfusion pour réhydrater les combattants pendant la guerre du Vietnam.
C'est cette eau qui se transforme en pulpe de coco translucide et albumineuse dans le coco vert.
En vieillissant l'eau de coco va durcir pour donner le coprah que l'on connaît ici râpé ou sous forme de poudre.
La coque de la noix, polie et façonnée donnera des bols, des cuillères à riz, un soutien-gorge folklorique comme à Tahiti, de la marqueterie...
On tire aussi de la noix une huile végétale incontournable dans l'alimentation locale et dans toute bonne formule de savon pour son effet nettoyant, sa mousse et la dureté qu'elle confère au pain final.
Tout le monde connaît le monoï qui est une macération de fleurs de tiaré (emblème de la Polynésie Française avec entre autres la vahiné et le tamouré) dans de l'huile de coco.
L'huile de coco se liquéfie à 25/28° et est de couleur plus ou moins blanche à l'état solide.
Elle est composée de:
- 86% d'acides gras saturés
- 14% d'acides gras mono-insaturés (oméga 9)
La caractéristique de cette huile est sa grande richesse en acide laurique comme le lait maternel. C'est la présence de cet acide qui justifie son emploi en savonnerie.
** Elle est dite nourrissante et assouplissante mais je la trouve surtout très lubrifiante.
Elle préserverait d'un vieillissement cutané prématuré.
Je l'aime particulièrement pour son odeur et pour ses propriétés mécaniques dans une crème ou un baume: ce côté "glissant" et texturant qu'elle apporte aux huiles végétales fluides**
Pour l'usage cosmétique je préfère donc l'huile de coco vierge que je choisis odorante ou non selon le produit final.
Je voulais vous donner l'une des utilisations que je fais de cette huile de coco que j'ai choisi d'utiliser vierge pour sa bonne odeur de coco: le lait de coco pour le bain ou la douche.
L'effet de vagues en fond a été réalisé par celui de mes fils qui adore ce lait. Il m' a servi d'aide-cosmétologue ce soir là pour le fabriquer. Il voulait être sûr que la photo fasse référence au bain plutôt qu'à la nourriture, vu le pot recyclé utilisé ici...
Contrairement aux formules de lait de bain sec avec du lait en poudre que l'on voit souvent (dont je ne suis pas du tout friande car je ne prend pas de bains), la mienne est un lait liquide crémeux et très légèrement moussant.
Je voulais créer la douceur d'un soin dans un produit lavant en évitant une trop grande détergeance.
Tallulah vous a parlé ici de sa crème moussante pour le visage.
Le principe est le même mais j'ai choisi une base de lait-crème corporel permettant une illusion parfaite de lait de coco en boîte ou en brique.
Ma formule:
- Phase huileuse
20% huile de coco vierge et odorante
3.5% alcool cétéarylique
1.5% émulsifiant végétal de Bilby (cétéaryl glucose)
- Phase aqueuse
56.5% eau de source
5% glycérine végétale
3% aloe vera concentré x 40
0.3% benzoate de sodium
0.2% extrait de pépins de pamplemousse concentré
- Troisième phase
8% base moussante végétale (j'ai utilisé les "matières premières" de ces bases: Sugar, Alpha et Omega)
1% mixed tocopherol (vit E naturelle)
1% sea silk (protéines de soies d'origine marine pour un effet hydratant, réparateur et anti-irritant)
Ajustement du pH avec de l'acide lactique.
** Verser l'équivalent de 3 cuillères à soupe dans l'eau du bain.
On peut également se masser longuement le corps avec ce lait pour profiter pleinement de son parfum avant de plonger dans le bain chaud ou se doucher.
C'est la méthode qui a ma préférence**
Le résultat est bluffant, on croirait du vrai lait de coco avec ce léger effet moussant que l'on obtient à l'ouverture de la boîte quand on l'ouvre après agitation.
L'odeur est absolument délicieuse, à tel point que la première fois, il a fallu empêcher mes enfants d'y goûter.
Je le fabrique maintenant par 500g car il a beaucoup de succès et il en faut pas mal dans un bain!
Personnellement je l'utilise sous la douche en alternance ou après un pain de coco que je fais suivre d'une crème de coco pour le corps dont les recettes et photos arriveront bientôt.Ce lait de bain mousse très peu mais possède un réel effet nettoyant. Il suffit tout à fait pour se laver.
Il m'arrive même de m'enduire deux ou trois fois d'affilée tellement j'aime cette texture et son odeur!
Pour une formule moins compliquée plus simple et surtout plus moussante:
40% eau
30% savon liquide ou base moussante (on peut varier de 5 à 30% . Modifier les proportions d'eau)
20% huile végétale de votre choix
5% glycérine végétale
5% cire émulsifiante (ajuster selon la vôtre et modifier la quantité d'eau en conséquence)
Conservateur obligatoire dont on ajuste également les proportions.
+/-HE
Fabriquer une crème comme d'habitude et incorporer la base moussante à 25° très délicatement en évitant de faire mousser.
Mettre en pots stériles et étiqueter.
PS/ un peu de pub, je viens de voir que Zinette a de l'huile de coco odorante sur son blog... Je n'ose pas le crier sur les toits!