Huile de coco faite maison
Il y a beaucoup de cocotiers en Nouvelle-Calédonie mais figurez-vous qu'on ne trouve pas d'huile de coco à acheter, sinon une huile qui vient de Singapour, c'est un comble !
Tout comme j'ai des pieds d'aloès au bas de mon immeuble, j'ai, devant mon entrée, de jolis cocotiers chargés de noix :
et je rage de ne pouvoir acheter de l'huile de coco produite localement.
Après quelques recherches sur le net, j'ai essayé de produire mon huile de coco à partir de cocos fraîchement râpés achetés au marché municipal ; étant très maladroite avec les objets coupants, je n'ai pas pris le risque d'utiliser le coupe-coupe traditionnel.
J'ai trouvé 2 méthodes, l'une à chaud, l'autre à froid.
Dans les deux cas, il faut du lait de coco extrait de la pulpe râpée d'une noix bien mûre et de l'eau de coco ; l'eau de coco est contenue dans le coco mûr, en général, elle est jetée (celle des cocos verts se boit à la paille et c'est bon !); elle peut être récupérée avant d'ouvrir et de casser la noix, en perçant les 3 yeux situés en haut de la noix.
Dans les deux cas, j'ai pressé à fond une première fois, dans un linge fin mais solide, la pulpe de 2 noix pour en extraire le lait, puis retrempé mon torchon dans l'eau de coco et pressé à nouveau, à fond ; la pulpe devient sèche et peut tout à fait finir dans un gâteau, un gommage...
1/ Méthode à froid :
Placer le lait recueilli dans un bocal transparent pour voir la séparation et laisser reposer une dizaine d'heures dans un endroit chaud, ici il fait dans les 30 degrés donc la température est idéale.
L'eau de coco fait office de ferment naturel ; l'eau se dépose au fond du pot, le gras remonte à la surface et, au bout de quelques heures, les protéines du lait se désolidarisent de l'huile.
Il faut ensuite récupérer l'huile qui flotte, sans toucher à l'eau, et la passer dans un filtre, à café par exemple, pour éliminer les protéines. Je n'ai pas eu la patience d'attendre mais je pense qu'avec plus de repos les protéines seraient entièrement remontées à la surface de l'huile.
La prochaine fois, j'utiliserai un récipient à large bord car il n'est pas facile de récupérer délicatement l'huile dans un bocal à ouverture étroite.. hihihi.
On obtient une jolie huile pure et transparente qui sent très légèrement le coco.
Il s'agit d'un pot de yaourt, on récupère donc très peu d'huile pour 2 noix de coco, dommage.
2/ Méthode à chaud :
Mettre le lait à chauffer dans une casserole en remuant sans cesse ; la chauffe va permettre à l'eau de s'évaporer, le lait va épaissir et, au bout d'un assez long moment, les protéines vont commencer à se séparer de l'huile :
L'odeur dégagée était tellement agréable que j'ai poussé le vice jusqu'à faire griller les protéines.
Voici l'huile obtenue, après filtration ; elle est plus trouble mais elle sent bonnnnnn !!!!!
Michèle, qui a reçu un échantillon de cette huile, pourra vous en parler.
La quantité obtenue est également petite pour 2 noix de coco, dommage....
Il existe certainement d'autres méthodes pour extraire cette huile artisanalement ; j'ai vu que Missmo en parlait sur son blog, mais elle n'a pas encore indiqué sa méthode, elle fait encore des essais ; j'espère qu'elle viendra nous en parler.